Une marche à la rencontre du Christ
Comme le temps passe vite. Nous sommes déjà à la moitié du temps de l’Avent, ce temps important qui nous préparer à un événement extraordinaire, à une grande fête dont beaucoup de nos contemporains ignorent la portée. Non, Noël n’est pas un marché, ni un centre commercial. Noël, comme le mot l’indique, signifie naissance de Dieu. Tout couple, toute femme, sait ce que signifie se préparer à une naissance. En tant que chrétien, nous avons le devoir de nous préparer spirituellement à cet avènement. Le sentiment qui est mis en avant par la liturgie de ce dimanche est la joie. Pour cela, en latin, on l’appelle Gaudete, ‘Réjouissez-vous’, qui est le premier mot de l’antienne du début de la Messe. Sommes-nous vraiment dans une attitude de joie alors que le monde va mal ; des guerres, des violences inter-ethniques et inter-religieuses tuent des milliers de personnes. Des instabilités politiques et économiques peuvent nous interroger et nous inquiéter. Comment avoir la joie devant le monde tel qu’il nous apparaît ? Le secret vient du Christ. Par sa naissance au monde, il veut nous dire que Dieu aime notre monde. Par sa Parole, il veut nous donner les critères d’une véritable vie humaine, d’une profonde vie spirituelle, pour ne pas nous laisser prendre par toutes les attirances qui défigurent l’homme et l’humanité. Notre rôle est donc de dire que, en dépit de tout ce qui peut nous porter à la désespérance, il peut y avoir une espérance profondément enraciné au plus profond de nous que l’accueil du Christ, seul Sauveur de l’humanité, peut transformer le monde non pas par des actes éclatants mais comme une semence qui germe peu à peu et qui demande à être reconnue. De nombreuses personnes à travers le monde s’engagent en ce sens. Alors, en ce dimanche, puisons dans le mystère de l’Eucharistie, qui nous rappelle que, depuis la mort du Christ et sa Résurrection, tout ce qui est mort, tout ce qui est ténèbres, n’aura pas définitivement le dernier mot. Ne nous laissons pas abattre, regardons le Christ qui vient nous rejoindre et annonçons au monde la venue du Christ, qui change définitivement la face du monde. Notre Avent doit être une marche à la rencontre du Christ qui vient nous rejoindre.
Mgr F. DUTHEL
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