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Édito du Dimanche 19 Janvier

 De Gaza à Cana

 

Les vœux que nous avons échangés au début de cette année ont souvent évoqué la situation tragique du monde. Des catastrophes climatiques ont fait des dizaines de victimes humaines et détruit un grand nombre d’habitations : le cyclone et la tempête qui ont ravagé Mayotte ; les incendies incontrôlés de Los Angeles… A cela s’ajoutent les guerres qui sévissent en différents endroits de la planète… A Lyon même, le maire de la ville a subi des menaces, parce qu’il vient d’ouvrir un asile de cent soixante places pour accueillir des jeunes en situation de précarité… La liste des violences et des désordres de toute sorte est longue.  


En ce qui concerne les frappes israéliennes sur Gaza, nous en sommes à plus de quarante-cinq mille morts. A l’heure où j’écris cet éditorial, aucune perspective de trêve ne se dessine. Et des otages israéliens souffrent toujours dans les prisons du Hamas.

Or, voici que nous est donné, comme page d’évangile de ce weekend, l’épisode des Noces de Cana. Il la situation était tragique pour le jeune marié qui n’avait pas prévu assez de vin pour tous les convives. L’homme aurait pu subir une grave humiliation, voire un déshonneur : « Comment ? Tu organises tes noces, et tu n’es même pas capable de prévoir du vin en quantité suffisante ? » Informé par sa mère, Jésus trouve un remède pour pallier le manque, et la noce put se terminer dans l’allégresse.


Lorsque saint Jean rapporte l’épisode, il le charge aussi d’une valeur symbolique : l’eau de l’Ancienne Alliance fait place au vin de la Nouvelle. Mais on peut aussi s’arrêter à la joie simple qu’éprouvèrent les invités à la noce. Le vin réjouit le cœur de l’homme, est-il écrit dans la Bible (Psaume 104, 15).


De Gaza à Cana, il n’y a guère que deux cents kilomètres. La vie a besoin de rêve et de poésie. Puissions en mettre dans notre regard sur le monde, et souhaiter que, sans trop tarder, les otages israéliens et les Palestiniens de Gaza puissent trinquer joyeusement et savourer le vin de la réconciliation. N’oublions pas que, pour le Jubilé 2025, le pape a choisi pour devise : « Pèlerins d’espérance. »

 

P. Michel Quesnel 

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