top of page

LES INSTRUMENTS

LE GRAND ORGUE MERKLIN ET KUHN 

(67 jeux, III claviers / Pédalier, 4200 tuyaux)

Orgue2.jpg

L’orgue de Saint-Bonaventure est le plus grand instrument d’église de la Région, un des plus beaux également, et certainement un important élément patrimonial des XIXe et XXe siècles.

Dans le diocèse de Lyon, de la fin du XVIe siècle jusqu’au milieu du XIXe, le rite en vigueur proscrivait l’usage de l’orgue. Mais Saint-Bonaventure eut la chance de ne pas dépendre de la juridiction des évêques, puisqu’elle était l’église du couvent des Cordeliers. Il y eut donc un instrument dès 1517, détruit par les Huguenots en 1562. Nouvel instrument des frères Lefebvre vers 1593, puis, vers 1685, un des “plus beaux orgues du royaume”, de quarante jeux, est édifié sur une tribune à l’entrée de la nef, par Joseph Ferry. L’orgue disparaît après la Révolution, il n’en reste que “quelques fagots de bois” en l’an VII…

Il faut attendre 1845 pour l’édification, par l’excellent Joseph Callinet, d’un nouvel instrument, dont il restera quelques jeux dans l’instrument actuel. Il est placé sur le côté droit du chœur pendant dix ans, jusqu’à ce que Callinet l’installe à son emplacement actuel, dans les deux corps de buffet dessinés par Anthelme Benoit. En 1860, la fameuse maison Merklin et Schütze réharmonise l’orgue, le tourne vers la modernité, et l’agrandira substantiellement en 1886.

Michel Merklin et Kuhn le reconstruisent en 1936 pour l’adapter au style “néo-classique” en vigueur, tout en conservant l’essentiel des jeux mais en l’enrichissant encore. Après d’autres travaux dans les années soixante et en 1985, l’orgue de Saint-Bonaventure a acquis son visage actuel : c’est un magnifique instrument apte à traduire au mieux la littérature française romantique, symphonique (Franck, Widor, Vierne…) et “moderne” ou néo-classique (Tournemire, Messiaen…).

Batiste, Franck, Saint-Saëns, Guilmant, Dubois, Dupré, Marchal, M.-C. Alain, Cochereau l’ont joué.

Les titulaires successifs : Léon Reuchsel, Marcel Paponaud, Patrice Caire, et actuellement Gabriel Marghieri.

 

L’orgue de Saint-Bonaventure, remarquable tant par la diversité de ses voix que la puissance ou la poésie de ses timbres, est central dans la vie culturelle de la cité, mais est aussi un fidèle serviteur de la vie liturgique de la Basilique.

4.jpg

> Ecoutez un extrait : Improvisation n°3 par Gabriel Marghieri, organiste titulaire, avant 2017

LES CLOCHES

Les cloches, outils de communication multiséculaires, sont également des instruments de musique à part entière. Bien que peu visibles, cachées dans le beffroi, elles font partie du paysage sonore de la ville, rythment quotidiennement la vie du quartier des Cordeliers (sonnerie des heures, des offices…), participent aux liturgies et à l’annonce des temps forts de l’année (fêtes, nominations, évènements locaux, nationaux, internationaux).

La Basilique possède une sonnerie de 4 cloches de volée installées en 1835. Elles ont été fondues par Gédéon Morel (fondeur lyonnais) et bénies par le Père Antoine Jordan, curé de Saint-Bonaventure et chanoine d’honneur de la Primatiale Saint-Jean. Sur leur robe sont inscrits leur prénom de baptême, les noms de leur parrain et de leur marraine – les  « fabriciens » de l’église Saint-Bonaventure – ainsi qu’un verset de psaume en latin faisant référence à l’écoute, l’annonce et la louange de la parole de Dieu.

Régies par un « ordre de sonnerie », chaque cloche a sa propre fonction et sonne en des circonstances bien précises. Le nombre de cloches mises en volée varie selon le degré de solennité : par exemple, on entendra les petites cloches pour annoncer les offices de semaines, tandis que le bourdon – la plus grosse cloche – sera réservé aux événements les plus importants, comme Noël, Pâques, la nomination d’un évêque ou bien l’annonce d’un nouveau Pape…

« La cloche est l’instrument qui s’est substitué aux trompettes de la loi mosaïque. Elle convoque les fidèles autour du prêtre pour recevoir de sa bouche la Bonne parole. La cloche, à la fois maternelle et spirituelle, relie par ses ondes tout l’espace humanisé au sanctuaire, maison cosmique, lien entre le ciel et la terre. » (Liturgie Catholique et Société Française de Campanologie)

> Vidéo :  Plénum, sonnerie à la volée des quatre cloches de Saint-Bonaventure

> Caractéristiques des cloches

> Comment écouter les cloches ?

bottom of page